Un jour… le seigneur d’un bourg « St Andrea » ou « St Cômes », qui dans un Moyen Age imprécis, ne s’étaient pas encore associés pour former par évolution phonétique et alliance économique Saint-André-de-Sangonis ;
Un jour donc le seigneur de « Rasclous » avait une fille et n’arrivait pas à lui trouver un mari.
Etait-elle laide comme les sept péchés capitaux ? Etait-il mauvais comme la peste ? La légende sur ce point reste muette, mais quoi qu’on en sache, les prétendants ne se bousculaient pas au pont levis. Devant cette pénurie et cette sécheresse en gendre, le père sinistre a eu recours à une espèce de jugement de Dieu. Du haut de son donjon, il a lancé une pomme dans le village en se jurant bien que le premier de ses vassaux qui la croquerait, serait en prime et par force ligoté à sa catherinette par les liens indissolubles du mariage et de la menace réunis.
Las, les St Andréens ou les St Cômois trop bien nourris ou se souvenant, peut-être, de l’entourloupette édenique d’Eve, boudèrent leur suzerain.
Seul un porc noir vint manger cette pomme pleine de pépins et de sous-entendus conjugaux.
Alors le seigneur de « Rasclous » monta au plus haut de la tour et cria de toutes ses forces « vous êtes plus bêtes que des cochons noirs ! ».
Depuis ce jour, nous portons ce triste nom mais nous en sommes fiers… !
Saint-André n’était autrefois qu’un antique château, appelé « Sangoniacum », nom indigène, dit un archéologue, si toutefois ce n’est pas le nom même de celui qui le fit bâtir. Une autre version attribue l’étymologie du mot « Sangonia » à la dédicace d’une croix en pierre vers le nord-ouest, à un kilomètre du centre ville que l’on nomme Croix de St Comes. D’après les indices remarqués dans en ce lieu, il y aurait eu là un hameau fort ancien appelé Cômes : ce qui explique l’inscription gravée sur le timbre de l’horloge où on lit : « Androea de Comes (1665) », dont on aurait fait, en espagnol, San Conis et par corruption Sangonis.
On sait assez, du reste, que beaucoup de Romains d’abord, et ensuite un grand nombre de Maures, chassés de l’Espagne, sont restés longtemps dans nos pays. Quoiqu’il en soit ce vieux manoir dont la construction doit remonter au VIème siècle, n’offre plus aujourd’hui que quelques vestiges à peine apparents. Cet édifice étant situé à une très faible distance de la route nationale, sur l’emplacement même qu’occupe le presbytère actuel, où l’on reconnaît la grande épaisseur de ses murs. Il s’étendait par son périmètre et ses dépendances jusque dans un lieu voisin dénommé : les Casernes. On remarque même dans la partie occupée par le presbytère des pans de murs fort anciens où se dessine une meurtrière bien conservée. Ce sont là, assure-t-on, les restes d’une des 4 tours carrées qui flanquaient l’antique château de Sangonis.
C’est à ce moment que les États du Languedoc en ordonnèrent la complète démolition. Cette mesure radicale fut prise et exécutée dans l’unique but de mettre un terme aux déprédations sans nombre résultant de l’affreux brigandage qui désolait le pays. Ce ne fut qu’en 1581 que ce joli bourg fut rendu aux catholiques qui, délivrés de toute entrave, ont su lui imprimer ce développement qui a fait de Saint-André-de-Sangonis une des plus belles communes du département. Elle comprend dans ses limites la paroisse de Sainte-Brigitte qui avait autrefois un prieuré ; la paroisse de Saint-Pierre-de-Granopiaco ou château de Granoupiac ; le hameau de Chandos qui avait autrefois une petite église également pourvue d’un prieuré ; de plus, le prieuré Saint-Martin-de-Cassenatio, aujourd’hui Coussenas, qui appartenait aux bénédictins d’Aniane avant 1790 ; le domaine de Cambous (cambonis : champ fertile). Malgré ce glorieux passé médiéval qui caractérise le village, les évènements des XVI°, XVII° et XVIII° siècles ont fortement bouleversé l’emprise originelle du castrum ainsi que sa topographie. Dès la fin du XVIII° siècle, les imposants fossés qui entouraient le village fortifié furent bouchés sur toute leur longueur. Les faubourgs du village se développent et une place est embellie d’une fontaine qui crée le lien entre enceinte primitive et barry (faubourg). Ce phénomène se propage tout au long du XIX° siècle où le bâti hors les murs prendra une proportion très importante selon la localisation des nouvelles routes et de la gare.
Saint-André-de-Sangonis est située dans une plaine unie et bien cultivée, plantée en majeure partie de belles vignes donnant un vin excellent et renommé, et quelques plantations d’oliviers. Il y a quelques années déjà, le phylloxera, de sa petite dent terrible et meurtrière, avait presque totalement détruit les vignobles Saint-Andréens et jeté dans la misère tous les viticulteurs de la commune. Mais hâtons-nous de dire ici, à la louange des habitants de Saint-André en général et de Messieurs Paul Douysset, Gustave Rouquette, Bastide et autres en particulier, qu’ils ont bravement tenu tête au fléau et après avoir épuisé tous les moyens curatifs pour empêcher la mort de la vigne française, ils se sont retournés avec confiance vers la vigne américaine. On pouvait également admirer les superbes plantations de Jacquez de M. Douysset. Le territoire de la commune est d’environ 2050 ha. Saint-André-de-Sangonis est située à 32,5 km de Montpellier et à 3,5 km de Gignac sur la RN 109 de Montpellier à Lodève et sur le point de jonction de la route départementale de Clermont-l’Hérault. La quatrième route romaine passait près de Saint-André d’où elle traversait l’Hérault sur le pont Trinquat.
La population de Saint-André-de-Sangonis en 1770 était d’environ 2 300 habitants, chiffre qui s’augmentait d’un grand nombre de fileuses qui venaient tirer la soie grège dans les trois grandes filatures établies dans son sein par trois honorables négociants, dont nous ne pouvons taire les noms en raison du bien qu’ils faisaient dans leur localité : c’était MM Puech, Bancillon et Douysset. En 1770, ce ne sont guère que des femmes et filles qui sont employées dans ces ateliers, il en résulte que bien des ménages jadis pauvres ou gênés se trouvaient en cette période dans une bonne aisance. Lorsque les trois filatures fonctionnaient, elles occupaient jusqu’à trois mille fileuses.
L’ancienne église paroissiale a dû être abandonnée à cause de son état de délabrement : elle était construite dans le style mi partie byzantin et mi partie roman plein cintre et ogival. Sa voûte était trop basse et décorée de peintures variées dans toute son étendue. L’autel en marbre d’une forme gracieuse était dominé par un grand tableau fixé au mur représentant le martyr de Saint-André-de-Sangonis, patron de la paroisse. Cette église pouvait avoir été primitivement la chapelle du château que l’on a plus tard agrandie.
La nouvelle église paroissiale est très belle (de l’extérieur). Elle frappe surtout par la hauteur de la voûte assurant aux fidèles un large volume d’aise, avantage que l’ancienne n’avait pas. On y remarque surtout la hardiesse du clocher dont la flèche aigue s’élance majestueusement dans les airs et est aperçue de presque toutes les communes du canton.
La petite chapelle des Pénitents dont la création est aussi récente (1850). Le temple protestant, totalement oublié aujourd’hui, n’était qu’une salle ordinaire où se réunissaient une trentaine de protestants habitant Saint-André-de-Sangonis lorsque le pasteur de Saint-Pargoire venait leur prêcher. Saint-André-de-Sangonis possédait une assez belle promenade plantée de deux rangées d’arbres avec des bancs dignes d’une promenade de grande ville. Au milieu, l’Hôtel de Ville servait au Conseil municipal, au secrétariat, de bureau du télégraphe électrique et de deux classes des écoles des garçons, avant d’acheter la belle maison du notaire Selignac qui, heureusement transformée, est devenue un des plus beaux bâtiments scolaires du canton. Pour terminer la description de l’Hôtel de Ville, nous devons ajouter que la façade principale est ornée d’un grand balcon et de pilastres portant un fronton où sont sculptés les attributs de l’agriculture et de la viticulture même les ancres marines. Avant le griffe actuel, il y avait une vieille fontaine jaillissante, terminée en obélisque, dont la base reposait sur une sorte de cuvette d’où l’eau s’échappait par quatre griffons et tombait dans un bassin de forme circulaire. Elle était avec celle de Ravanières alimentée par une source provenant du tènement de Sainte-Brigitte. Des bornes-fontaines placées dans les principales rues de la ville en complétaient l’alimentation en eau…
Au cœur de la vallée de l’Hérault, entre vignes et garrigue, Saint-André-de-Sangonis occupe une place de choix. Saint-André-de-Sangonis n’a cessé d’évoluer, passant de village, à petite ville de plus de 6000 habitants. Son cœur de ville est riche de son histoire et de son patrimoine.
L’église paroissiale
La grande église paroissiale a été entièrement remaniée dans les années 1870, 1880, possédant un puissant clocher à la flèche particulièrement altière d’environ 50 mètres, repérable de fort loin dans la plaine de l’Hérault. Ce clocher ressemble d’ailleurs quelque peu, dans son allure générale, à celui de l’église Sainte-Anne de Montpellier, vaste et haute nef qui conserve une bonne partie de son décor du XIXe siècle.
Beffroi communal
Surmonté de son campanile en fer forgé.
La fontaine du Griffe
Grande fontaine monumentale possédant vasques, statues et colonnes en fonte de fer datant de la fin du XIXe siècle.
Chapelle de Cambous
Chapelle de Sainte-Brigitte
Patrimoine viticole
Trace verte
Découvrir St-André-de-Sangonis à pied
Un parcours au cœur de la ville, à votre rythme.
La municipalité de Saint-André et l’association La Sauce, ont réalisé un livret qui reprend l’histoire, les anecdotes et les plus beaux endroits du cœur de ville. Laissez vous guider et suivez la Trace Verte…
Jumelage avec Gata de Gorgos
Ce jumelage est la reconnaissance d’une amitié franco-espagnole, avec Gata de Gorgos, village plein de charme.
Magdalena Mengual Morata, maire de Gata de Gorgos et Jean-Pierre Gabaudan, maire de Saint-André ont signé le serment de jumelage, qui unit les deux villes par une convention.
À travers ce dernier, les édiles se sont notamment engagés à maintenir des liens permanents entre les municipalités de leurs communes afin de mettre en œuvre toute action conjointe susceptible de les enrichir mutuellement, dans tous les domaines relevant de leurs compétences, d’encourager les échanges entre leurs concitoyens, notamment au niveau des associations sportives et culturelles ainsi que des jeunes et de promouvoir à travers ces derniers, les valeurs de liberté, démocratie, égalité et état de droit.
Un panneau de jumelage officiel, en entrée de ville, vient sceller cette amitié. Saint-André et Gata de Gorgos, dans la province d’Alicante, ont officialisé leur rapprochement.
Découvrez l’Office de Tourisme Intercommunal Saint-Guilhem-le-Désert – Vallée de l’Hérault
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